Visites guidées et vélo taxi à Lyon
S’il est encore des lieux, en France, où l’on peut se sentir loin de tout et hors du temps, Perillos est l’un d’eux.
C’est un petit village perdu au creux d’un plateau calcaire, dans les Pyrénées Orientales (66). Avant qu’une association ne vienne s’y installer, dans la première décennie de notre millénaire, il a fait couler beaucoup d’encre, car il fut abandonné pendant près d’un siècle.
Rattaché à la commune d’Opoul, située à 10 km en-dessous de lui, il n’est pas raccordé à l’eau courante. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la population se contentait de quelques puisards, disséminés ça et là pour récupérer les eaux de pluie, et d’un peu de débrouille. Mais au début du XXe, lorsque la première guerre préleva son tribut en hommes, ce dernier fut trop important pour le village. La pénurie d’hommes, associée à celle de l’eau courante, mena les habitants à plier bagage pour se rabattre sur Opoul.
Il tomba alors en ruine et alimenta les conversations, puis les passions… Certains se sont penchés sur son histoire, qui est tout a fait intéressante. Mais la passion a parfois tendance à déformer les faits, à faire prendre des vessies pour des lanternes… Il faut dire que le lieu est propice aux légendes, un village fantôme ! Jusqu’à son code postal, qui peut faire dresser l’oreille des supersticieux : 66600…
Alors, d’aucuns lui ont vu des liens avec l’histoire de l’abbé Saunière, le fameux curé de Rennes-le-Château, dont la fortune soudaine fut aussi mystérieuse que la vie qu’il mena ensuite, jusqu’à sa mort (Nous ne sommes pas loin des Corbières)… D’autres ont fini par se persuader que le Saint-Graal était caché quelque part sur ce plateau désertique !
Pour ne rien vous cacher, j’ai moi-même une théorie sur ce village, que je développerai ailleurs, dans une autre rubrique. Moins extravagante, mais toute aussi fascinante.
C’est au milieu de ce déchaînement de passions qu’un groupe de maçons a décidé de venir s’installer sur ce lieu et commencer sa restauration. Ils venaient d’un autre chantier Rempart et avaient pour but de monter leur propre chantier. Ce plateau désertique, à l’aspect presque lunaire, s’est avéré une sorte de terre promise, pour eux. D’ailleurs, ce n’est sans doute pas la première fois qu’il sert à accueillir quelqu’un qui en avait besoin, puisqu’une partie de ce plateau porte le nom de « Salva Terra » (Terre Sauveuse)…
la technique utilisée pour la restauration est une technique localement traditionnelle : la maçonnerie en pierre sèche. Les pierres sont prélevées aux environs, ce plateau calcaire n’en manque pas. Pour le reste, c’est surtout l’huile de coude qui est nécessaire. Et le savoir-faire. La beauté et le calme du site, l’accueil des organisateurs, l’intérêt pour une technique traditionnelle… Toutes ces raisons font qu'un bon nombre de bénévoles sont devenus des habitués qui reviennent régulièrement.
Le résultat est saisissant : un village qui renaît à la vie…
L’association organisatrice se nomme « Terre de pierre ». Elle n’a pas de site, mais possède une page facebook : https://www.facebook.com/terredepierres
Derniers commentaires
11.09 | 20:01
Merci à Marc pour cette visite vidéo de la cathédrale Saint Jean. Le fond musical est bien choisi.
11.09 | 19:48
Nous avons fait un super tour de La ville de Lyon en vélo taxi. Notre guide Marc a une très bonne connaissance en histoire. Nous avons appris beaucoup. 😊 Je recommande.
17.08 | 16:20
Très intéressant tour instructive avec Marc samedi passe!
10.08 | 13:19
Très bonne découverte de Lyon avec Marc.
Agréable et très intéressant, il nous a appris beaucoup de choses sur l'histoire de cette belle ville