Découverte inattendue

Montgaillard (code postal 11330) se trouve dans le canton de Fabrezan. Hameau minuscule, il héberge 47 habitants (source Wikipédia)... A l'occasion d'un séjour dans un gîte tenu par la municipalité, les sentiers de traverses m'y ont conduit jusqu'à une découverte. C'était le week-end de Pentecote, au début du mois de juin 2017.

Outre le charme des petites routes sinueuses, j'ai pu retourner au chateau de Quéribus, véritable nid d'aigle qui domine le Fenouillèdes. Ce chateau "cathare", ou plus exactement "occitan" fut l'un des derniers bastions à tomber entre les mains des français, après la chute de Montségur (1244). Chabert de Barbaira en accepta la reddition en 1255. Sur l'histoire de l'hérésie cathare et la croisade qui s'ensuivit, nous aurons l'occasion de revenir plus amplement, dans d'autres sections.

Du point de vue purement touristique, une visite au village voisin de Cucugnan s'impose : le petit village vaut le détour, avec son moulin et son théatre qui raconte l'histoire du curé. Oui, vous savez ?! Ce sermon extrait des Lettres de mon moulin, d'Alphonse Daudet. Ou encore, celle du chateau de Quéribus, que l'on peut apercevoir sur les hauteurs, au loin. Le personnage de Chabert de Barbaira y est dépeint, à travers des panneaux pédagogique, dans le hall d'entrée.

Mais la découverte se trouve ailleurs. Comme il est possible de le voir sur cette carte, un dolmen est signalé à proximité : la table des morts, à proximité de Dernacueillette. Or, il en existe un autre, non signalé sur les cartes IGN : le dolmen du Trillol. Il se trouve un peu au-dessus de la D8009, entre Montgaillard et Rouffiac-des-Corbières, non loin d'une métairie nommée "la ferme du Trillol". Dans un virage, un petit panneau indique sa direction. Il faut être attentif, car il s'agit d'un sentier étroit. J'ai positionné une étoile rouge à 5 branches à l'endroit approximatif où il se trouve.

Le temps m'a manqué pour aller rendre une visite au second dolmen. Ce n'est que partie remise. Historiquement parlant, je n'ai pas de détail sur ces deux monuments. Je les ajouterai au fur et à mesure, si j'en obtiens. La seule certitude que l'on peut en tirer, c'est que ce site était déjà occupé au néolithique.

Sur ce sujet, on gagnera à lire Pierres vives de la préhistoire, de Jean-Pierre Mohen. L'auteur y retrace l'histoire des mégalithes, ou plutôt ce que l'on en connaît. On sait notamment que les menhirs sont apparus avant les dolmens ; que certains d'entre eux ont même été utilisés en réemploi POUR bâtir les dolmens. On connaît la façon dont ils se sont répartis sur le continent, notamment à partir des côtes de l'atlantique, pour les plus anciens d'entre eux. On déduit que c'est une architecture à vocation spirituelle et/ou religieuse, puisqu'elle n'est ni civile, ni militaire... Bien d'autres choses encore, expliquées avec beaucoup de clarté par l'auteur. Mais la période du néolithique est celle qui a précédé l'écriture et elle garde, malgré tout, une bonne dose de mystères à nos yeux...